Petits paysages
Peindre des petits paysages n’est pas aussi facile que ce que l’on pense!
En feuilletant mes revues, un article sur Henri Cueco, ce peintre, illustrateur et écrivain parle très bien de son point de vue sur la petite peinture.
Après une opération du cœur, il décide de s’installer dans son jardin, en Corrèze pour y peindre des bouts de paysages. Ces petits tableaux sont « une tentative de capter la durée »
Quand je me suis mis à peindre, j’étais tellement passionné qu’au bout de trois jours, j’avais oublié que j’étais malade
Il commence par faire des croquis et remplit des carnets. Ensuite, il choisit son support, une toile écrue non préparée et peint à l’acrylique. Mais évidemment, avec cette méthode, il faut qu’il revienne au moins sept fois sur le travail car la toile absorbe beaucoup de peinture et il faut attendre entre chaque couche. Il ne remplit pas la toile… son but est de montrer le paysage tel qu’on le voit d’un clin d’œil. Il nous livre ses réflexions dans cet ouvrage publié aux éditions du Cercle d’art, La petite peinture.(voir sur la photo le livre entièrement écrit à la main avec ses croquis)
A quoi riment ces exercices sur le réel, au temps de l’art contemporain survenu après l’art moderne?
L’intérêt de la petite peinture c’est qu’elle est à contre-courant. Plus personne ne regarde les choses, les arbres, le ciel et tous les échanges subtils qui se produisent entre eux.
Il peint donc la plupart du temps sur le motif (dans le paysage comme l’on fait les impressionnistes dès que le tube de peinture a été inventé) et il insiste sur le confort de son installation. Mais si les conditions climatiques ne sont pas là, comme ces temps derniers, il travaille également d’après photos et croquis …Et lorsqu’il expose, il montre les différentes visions d’un même paysage.
Et noté bien ceci, il arrête une série quand il a fait le tour de son sujet!
Je me suis rendu compte avec les petits paysages que j’arrivais à une efficacité redoutable. Alors ce n’est plus la peine de continuer sous peine de devenir un artisan. J’arrête quand je sais. Tant que je ne sais pas, cela donne une espérance un peu bête qu’il va se passer quelque chose, qu’on va faire une œuvre surprenante.
Ce sont ces réflexions là que je voulais vous partager! C’est vrai que l’on trouve des œuvres qui sont faites à la chaine mais où est l’intérêt si ce n’est l’aspect décoratif? Eveil art et nature vous propose plusieurs approches afin de pouvoir toujours découvrir de nouvelles sensations en apprenant, en expérimentant.(Allez voir dans le plan du site!)
Avant de vous lancer dans la peinture du paysage, il est bon de faire des croquis afin de choisir un cadrage, un coin qui vous paraît intéressant! Ci dessous un exemple de croquis des baous (montagnes) proches de chez moi dessiné par Raoul Dufy
Et voici deux photos faites dans le jardin d’une amie avec le téléphone. Ne pouvant installer mon matériel, une fois rentrée à la maison, j’ai transféré ces photos sur l’ordinateur et sans les imprimer , j’ai pu faire quelques croquis…
Cela me permet de prendre le temps de choisir pour une peinture!
Remplissez des carnets, c’est très bon pour améliorer la vision et le maniement du crayon!
En attendant le prochain article sur le paysage, vous pouvez aller revoir les précédents: La tête dans les nuages
Vos commentaires sont les bienvenus! N’hésitez pas à me faire part de vos questions.